La première victime dans cette crique est un jeune garçon de 11 ans, Lester Stillwell, qui était venu se baigner avec quelques camarades.
L’enfant a disparu sous l’eau et nul n’a jamais retrouvé le corps.
Suite à cet accident, les habitants pensent que l’enfant qui souffrait d’asthme a eu une crise et s’est noyé.
Ils décident de mettre un filet le long de la rivière pour empêcher le corps de dériver. Plusieurs volontaires sondent la crique pour retrouver le corps.
C’est à ce moment là que Stanley Fisher est à son tour attaqué. Ramené sur la rive, il décèdera quelques heures plus tard.
Le filet n’a pas retenu bien longtemps le requin qui a pris la fuite.
Quelques jours plus tard, un grand requin blanc est tué dans la baie qui mène à la crique. Après autopsie, des restes humains sont retrouvés dans son estomac.
Le requin blanc est donc désigné comme seul coupable de toutes les attaques.
Grand requin blanc ou requin bouledogue ?
Les attaques de 1916 ont fait l’objet de plusieurs études scientifiques et de plusieurs ouvrages dont notamment In Search of the "Jersey Man-Eater" (1987) de Richard G. Fernicola , Twelve Days of Terror (2001) du même auteur et Close to Shore (2001) de Michael Capuzzo. Il y a également eu plusieurs documentaires dont Attacks of the Mystery Shark (2002) par le National Geographic.
Aujourd’hui, la morphologie des requins est bien mieux connue qu’en 1916. On sait qu’un requin blanc a besoin d’eau salée pour survivre.
Or, les deux attaques de Matawan ont eu lieu à plus de 15 km dans les terres, dans une eau à très faible salinité.
Si un requin blanc pénètre dans de l’eau douce, son sel interne se dilue. Le manque de sel provoque une dilatation des cellules du requin.
L’enveloppe de certaines cellules vont même jusqu’à se rompre. Le corps du requin commence alors à enfler. Il meurt en quelques heures.
Il existe donc une autre théorie, notamment défendue par Fabien Cousteau dans le documentaire du National Geographic.
Ce requin tueur d’eau douce ne serait-il pas plutôt un requin bouledogue ?
C’est un prédateur aussi efficace que le grand blanc et qui peut survivre en eau douce.
En effet, une glande située près de sa queue se ferme pour retenir le sel tandis que ses longs reins réutilisent le sel déjà présent dans son organisme
Cependant, en principe, le requin bouledogue évolue dans les eaux tropicales et chaudes du globe.
Pourquoi un individu serait-il remonté jusqu’au New Jersey ?
Malgré les recherches, menées par le National Geographic, aucune preuve n’a pu être apportée quant à l’espèce responsable des attaques.
Cependant, il est fort probable qu’il y a plusieurs coupables et non un seul. Un grand requin blanc serait responsable des attaques dans l’océan et un requin bouledogue serait coupable des attaques dans la crique.
C’est du moins la conclusion de Fabien Cousteau.
V.B (3.02.2008)